jeudi 3 juin 2010

Qu'est ce qui a poussé Théodosio, tailleur de pierre toscan, à émigrer à Marignagna petit village dans les montagnes Corse?????

Impactant notre destin, il nous fait basculer, un siècle et demi avant l'évènement, du camp des vainqueur dans la camp des vaincus lors de la finale du "Mundial" 2006, mais il nous permet, par la même occasion, d'échapper à Berlusconi.

Ces considérations préscientes n'ont certainement pas été les seules à guider son choix, je vous joins donc une URL qui nous envoie sur un document dont le principal défaut est d'ignorer Théodosio mais qui nous apprend quand même que les migrants italiens de la seconde moitié du dix-neuvième siècle furent victimes en Corse de racisme et de xénophobie. Ils étaient appelés péjorativement "Lucchesu", c'est à dire habitant de Lusques: là, bien que jamais cité, on se rend compte que Théodosio était particulièrement visé.

Je vous invite à consulter ce document et plus particulièrement les pages 10, 11, 12.

7 commentaires:

  1. Pour accéder au document, cliquer sur le titre du message ou taper dans la barre du navigateur:
    www.univ-corse.fr/docs/ndoc843.pdf

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  2. j'ai repondu à ton ressentiment des corses vis à vis des "lucchesi" par un mail.Tu peux le mettre sur le blog,car je ne sais pas le faire...j'ai aussi commenté cet essai universitaire qui est loin d'être complet.

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  3. Notre famille a connu une double émigration : Italie => Corse => métropole. Ensuite ce fut l’éparpillement sur tout le territoire français, et pour certains le retour à la case Corse. Donc ce rapport est fort utile nous montrer que nous sommes portés par des vents qui nous dépassent… Ici, ces vents ont un autre nom : « essayer de manger à sa faim ».

    Ceux que les Corses appelaient «lucchesi», étaient affublés du nom charmant de « christos » (des cul-bénits quoi… ) en Provence (voir les ouvrages de Gérard Noiriel et ceux de Pierre Milza). Plus au nord, rital apparut…

    La venue des Viviani en métropole : l’ainé part (ici : rôle du service militaire et de la guerre), commence à s’installer, puis, peu à peu ses frères arrivent et exercent le même métier (taxi dans notre cas…) Elle ressemble à celle de toute émigration. J’ai le souvenir d’un roman où des paysans hindous partaient pour Calcutta selon la même démarche.

    Nota : tous les rapports universitaires sont incomplets, Luc, il faut bien que la recherche continue et approfondisse… les études précédentes.

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  4. C'est drôle mon cher claude, tu te situes comme gerard dans la peau d'un descendant d'émigrés italiens, hors, les frères viviani de la génération de nos grands-pères qui se sont regroupés à paris étaient des corses de la diaspora ....

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  5. Non, je suis idéologiquement Corse. c'est Jean Tonnerre, il y a moins de 20 ans, en dénichant Théodosio qui m'a montré que nous venions d'Italie, ce dont personne dans la famille ne m’avait parlé…

    Une fraction très négligeable de mon sang vient d’Italie (1/16) , mais notre nom est incontestablement italien (le nombre de Viviani enterrés dans le cimetière de Pescalia est très impressionnant).

    Donc je n’oublie pas mes racines corses, mais j’ai appris que les deux générations qui ont suivi Théodosio ont été des lucchesi.

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  6. les générations suivantes aussi, on me traite quelques fois de lucchesu, mais aucun nom corse n'est corse.Florence compte le plus grand nombre de patronymes typiquement usités en corse.Une de mes "vieilles" malades, colonna de bozzi, à chaque fois que nous allons en italie, me charie en me disant que je vais voir mes parents,je lui réponds que je me ferai un plaisir de passer par le vatican pour saluer les siens!

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  7. apres lecture du dossier de la faculté de corté, je tiens à préciser que les italiens de cette génération faisaient surtout le metier de charbonnier(charbon de bois) ce qui leur attribuait un autre qualificatif corse de "manacci", traduction: sales mains, à ne pas confondre avec le surnom de mon arrière grand-père pietri, mannaghju, qui a le sens en langue corse de celui qui donne la manne, surnom qui allait tres bien à sa grande bonté, ma lignée est encore appelée ainsi ,en référence à cette famille pietri et pour nous situer dans le village.

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